Chicago hebdo Les prix reculent, pénalisés par un dollar fort
Les prix du maïs, du blé et du soja ont reculé cette semaine à Chicago, plombés par un dollar fort, des craintes concernant la demande mondiale et une amélioration des conditions météo au Brésil, de bon augure pour les cultures.
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Un billet vert trop élevé tend à rendre moins attractifs les achats d'actifs libellés en dollars pour les acheteurs munis d'autres devises. Il évoluait vendredi à des sommets depuis 11 ans face à l'euro. Les prix du pétrole, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis l'été et évoluaient proches de leurs plus bas niveaux depuis presque six ans, influencent ceux de matières premières servant à la production de biocarburants comme le soja.
Les prix ont aussi souffert des prévisions d'offre abondante de l'Usda, le ministère américain de l'Agriculture, qui a revu en hausse ses estimations de production mondiale de blé et de soja. La production de maïs devrait être un peu moins importante qu'annoncé au départ, mais elle reste de toute façon à un niveau record.
Vendredi, les courtiers ont par ailleurs digéré l'annonce d'une annulation d'une commande de 285.000 tonnes de soja américain de la campagne 2014-2015 par la Chine, ont noté les experts de la maison de courtage Allendale. « Cela laisse penser que la Chine avait tenté de se protéger contre d'éventuels problèmes de production de soja au Brésil » en effectuant des surplus de commande côté américain, « et qu'elle ne s'inquiète plus vraiment », selon Mike Zuzolo. En effet, la région du Mato Grosso dans l'ouest du Brésil, qui produit près du tiers de la production d'oléagineux du pays, devrait recevoir des pluies bénéfiques aux cultures au cours du week-end, selon les analystes.
Douceur aux Etats-Unis
Les cours agricoles, en particulier du maïs et du blé, pourraient se rapprocher de planchers à court terme selon les analystes, une grande partie des facteurs baissiers ayant déjà été intégrés par les analystes. Le blé en particulier était sur le radar des investisseurs, selon Mike Zuzolo, « en raison des températures relativement chaudes dans les zones productrices » des Grandes Plaines aux Etats-Unis. « Si les températures restent trop chaudes pour trop longtemps, cela pourrait entraîner une rupture anticipée de la période de dormance des pousses de blé, ce qui laisserait la porte ouverte à d'éventuels dommages sur les cultures en cas d'épisodes de froid », en faisant fondre les couches neigeuses protectrices, selon lui. Les marchés resteront fermés lundi en raison d'un jour férié aux Etats-Unis, en mémoire de Martin Luther King.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le plus échangé, a fini à 3,8700 dollars contre 4,0025 dollars vendredi dernier (- 3,9 %). Le boisseau de blé pour la même échéance, le contrat le plus actif en ce moment, a terminé à 5,3275 dollars contre 5,6375 dollars en fin de semaine dernière (- 5,5 %). Le boisseau de soja pour livraison en mars, désormais le contrat le plus échangé, a clôturé à 9,9175 dollars contre 10,5225 dollars il y a une semaine (- 5,8 %).
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